Concilier vie familliale et vie professionnelle :
le pari d'une harmonie sociale
 
   
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Etapes - Production
   
Les objectifs fixés en Année 1 du projet "Concilier Vie Familiale et Vie Professionnelle : le pari pour une harmonie sociale" ont été les suivants :
- Repérer, analyser les situations, les pratiques du monde du travail qui influent sur la vie des familles, créent du déséquilibre, de la fragilisation de l'exclusion et en particulier en ce qui concerne les femmes.
- Valoriser des réponses innovantes, contributrices de conciliation ("bonnes pratiques").
- Découvrir, comprendre et échanger sur les situations des différents partenaires engagés dans l'action;
- Développer un apprentissage linguistique pour acquérir un vocabulaire commun, simple de pratiques éducatives.
- Mettre en place un cadre méthodologique de démarche pour valoriser les éléments modélisables et transférables.
- Envisager des outils et une démarche de diffusion du travail engagé.
   
   
Pour se donner les moyens d'atteindre ces objectifs, nous avons mis en place diverses activités complémentaires :
   
Activité 1 :
Construction collective d'une démarche d'investigation dite "interview chemins de vie" pour mobiliser des familles, les inviter à une contribution, les écouter à partir d'entretiens non directifs sur la manière dont elles vivaient, comment les familles s'organisent et appréhendent les différents temps de vie, quelles sont les difficultés rencontrées, les ressources mobilisées, les solutions trouvées, comment les familles réagissent quand on parle de conciliation, vie professionnelle, vie familiale, vie sociale.
Chacun des partenaires a ensuite mis en place ces démarches d'écoute, de recueil, de mobilisation à partir d'un panel représentatif de situations familiales locales (foyers avec enfants, foyers non parentaux, foyers non cellulaires, foyers originaires du territoire et migrants …).
La plupart des foyers contributeurs se sont montrés très motivés pour continuer à s'engager dans cette démarche à l'issue des entretiens.
Cette démarche s'est déroulée sur une grande partie de l'année 1. Lors des mobilités 2 et 3, une mise en commun a permis de procéder à une analyse de ce travail et a permis de dégager des items pour élargir la contribution, la réflexion.
   
Activité 2 :
Elaboration d'un recueil de données statistiques pour mieux appréhender par les différents partenaires les territoires concernés et leurs caractéristiques économiques , sociales, démographiques, l'encadrement législatif existant en particulier en matière de politique familiale, d'organisation famille-travail.
La présentation des ces recueils a été réalisée par les quatre partenaires en Janvier 2002, lors de la mobilité 1 (Lisbonne).
   
Activité 3 :
Création d'une grille d'analyse des "bonnes pratiques".
Cet outil d'analyse a été conçu collectivement lors des premières conférences téléphoniques ( Septembre à novembre 2001). Son utilisation a débuté en Janvier - mobilité 1 . Au cours de chacune des trois mobilités, nous avons procédé en groupe ou demi-groupe à diverses visites d'étude ( entre 3 et 6 par mobilité) de services, d'initiatives intéressantes pour les résultats produits sur les interrogations posées en matière de conciliation (service d'accueil petite enfance, service d'appui à la mobilité, service de médiation entreprise, vie sociale ...). Chaque participant aux visites d'étude a complété la grille d'analyse. Les productions ont fait ensuite l'objet de mise en commun, de débats, d'enrichissement le lendemain ou les jours suivants.
Cela nous a permis progressivement d'identifier des critères favorisant ou inhibant de la conciliation. Cela nous a aussi permis de repérer des éléments mobilisables, transférables dans d'autres lieux.
Nous souhaiterions en année 2, poursuivre cette analyse des bonnes pratiques en matière de services avec la mise en place d'analyse comparée et un enrichissement du travail sur les critères.
   
Activité 4 :

Une des démonstrations confirmées pour le travail d'analyse de réponses- services a été que cette réponse -service ne suffit pas en terne de bonnes pratiques.
Par exemple, à un besoin d'une famille en matière de garde d'enfants la journée pendant les heures de travail de Madame et de Monsieur, la réponse au besoin peut être l'inscription en crèche de l'enfant de 12 mois. Si le besoin de la famille évolue, par exemple la demande d' horaires de garde s'étend de 18 H à
20 h parce que les horaires de travail ont changé, on va demander au service de s'adapter une première fois, puis éventuellement une deuxième, une troisième fois . Dans ce cas, on est plus dans un processus de conciliation mais dans une calibration du service par rapport à l'exigence du travail. De ce fait, si on n' étudie que le niveau de la réponse service, sans intégrer des dimensions comme la conscientisation, l'éducation, la réflexion sur les ancrages culturels, la négociation, la confrontation, on aura vite fait d'atteindre un plafonnement du potentiel conciliable.
Aussi, nous avons souhaité développer une activité (conçue à Bologne lors de la Mobilité 2, et tester en Ségala-Limargue Mobilité 3), visant à créer un espace de dialogue, de débat, de confrontation entre les différentes parties impliquées dans la conciliation des temps de vie, à savoir

- Les familles
- Les représentants de l'entreprise et du milieu du travail.
- Les élus locaux
- Les prestataires de services
- Les institutions publiques.

Cette activité s'est concrétisée à Sainte Colombe le 4 juin 2002 avec la participation de 27 personnes issues des différentes catégories d'acteurs pré-cités.

   
Activité 5 :
apprentissage linguistique.
Cette activité est divisée en deux parties:
- Construction d'un fond de vocabulaire commun ( mots, terminologies et concepts usuels directement liés au projet ) sous la forme d'un glossaire élaboré en 4 langues ( portugais, italien, français et anglais). Nous récapitulons au fur et à mesure de l'avancée du projet, les termes intéressants. Ce glossaire est construit collectivement sous la direction de Maria Joao Ataide ( Portugal). Il nous permet de mieux nous comprendre et de faciliter nos échanges en particulier lors des rencontres entre apprenants et des visites d'étude des mobilités.
- Sensibilisation à la pratique d'une langue commune
- Au départ, le français a été utilisé comme langue d'échanges. progressivement, nous avons souhaité mettre en place au niveau de chaque partenaire, une sensibilisation à l'anglais en direction des apprenants. Ce choix se justifie aussi dans la mesure où l'évolution du projet nous oriente vers un élargissement du partenariat à de nouvelles organisations d'Europe du Nord notamment ( Suède, Danemark). Les supports retenus pour les partenaires sont variés ( action de formation, audio - visuel, TIC, méthode d'auto - formation ).
   
Activité 6:
construction d'un fond documentaire.
Il s'agit d'enrichir notre démarche et notre réflexion grâce aux divers travaux et ouvrages. Des notes de lecture ont été échangées durant les mobilités.
   
Activité 7 :
communiquer, échanger, informer.
En année 1, nous avons réalisé des articles dans des journaux, lettres d'informations des organismes partenaires. L'objectif dans les prochains mois sera d'étendre la diffusion de cette communication avec, en point de mire le recours des NTIC (Nouvelles Technologies d'Informations et de Communications).
   
Au cours de la deuxième année, les activités du projet ont été centrées sur les principaux aspects suivants :

- Renforcer l'implication et la mobilisation des apprenants à travers diverses actions locales et grâce aux mobilités.
- Créer des espaces de dialogue, de débat, de confrontation sur la question des temps de vie qui puisse aller au delà de la présentation des dispositifs et de services auprès des familles.

De plus, au cours de cette deuxième année, les activités relatives à l'apprentissage linguistique et à la constitution d'un fonds documentaire entamés en année 1 se sont poursuivis.

Renforcer l'implication et la mobilisation des apprenants, en particulier durant les mobilités :
Dans ce projet, les apprenants sont des acteurs locaux professionnels en exercice, des étudiants, des responsables bénévoles (associatifs, élus). Il est fondamental pour la réussite de notre démarche que les apprenants soient au cœur du projet, témoins, acteurs et contributeurs.
En ce qui concerne les actions locales du projet (dans chacun des territoires d'intervention des organisations partenaires), les apprenants participent à l'organisation de rencontres, de débats, apportent un témoignage, une réflexion, font part de préoccupations, de difficultés quotidiennes rencontrées, ….
Ces contributions très pragmatiques permettent d'alimenter la dynamique développée en Italie, Portugal et France par les partenaires.
Par exemple, à Vila Franca de Xira au Portugal, des apprenantes ont organisé les 15 et 16 mai 2003 les " 1 ère Encontr do CBEI : O Valors dos Tempos " qui a réunit plusieurs dizaines de familles de la commune pour débattre sur les valeurs du temps et les choix à faire.
Autre exemple : durant la semaine de la famille à Bologne du 21 au 27 mai 2003, des apprenants italiens ont apporté des témoignages lors de différentes causeries, conférences thématiques.
Dans le Lot (France), des rencontres ont eu lieu au printemps dans de petites communes rurales animées par le témoignage d'apprenants qui avaient convié pour discuter des voisins, des connaissances, etc …

Dans ces actions locales, les apprenants assurent une fonction de relais importante pour tisser petit à petit une toile de sensibilisation et de prise de conscience sur la question des temps de vie, des conciliations possibles, des choix à décider et à assumer.

En ce qui concerne la participation des apprenants dans les mobilités (apparaît en point faible dans l'évaluation année 1), nous avons durant cette deuxième année accompagner progressivement cet engagement pour permettre la participation des apprenants.
Cela a supposé un important travail de cheminement ; beaucoup d'apprenants n'avaient jamais eu auparavant l'occasion de quitter seul durant 4-5 jours leur domicile, prendre l'avion, quitter leur famille, leurs enfants. La réussite de la participation d'apprenants a nécessité de construire petit à petit ce projet de mobilité pour qu'il devienne possible et réalisable.

   
Deuxième activité principale du projet en année 2 :

créer des espaces de dialogue, d'échanges et de confrontation :
Après la réussite en année 1 de l'expérience de la confrontation croisée des différents acteurs des temps de vie (élus, chefs d'entreprises, familles, représentants institutionnels, prestataires de services, …) à Sainte Colombe (Lot - France) en juin 2002, nous avons souhaité poursuivre et développer ces temps d'échanges et de confrontation . Ainsi, deux temps forts ont été organisé durant cette année 2 :
- le premier à Lisbonne le 12 mars 2003 avec l'organisation d'une conférence " Tempo de Escolha - Tempo de Conciliacao " à laquelle participait la représentante gouvernementale portugaise du secrétariat à la famille. Cet après-midi de témoignages et de débats s'est poursuivi le samedi 15 mars par une émission radio
- le deuxième à Bologne le 27 mai 2003 dans le cadre de la semaine de la famille où, à l'invitation du maire de Bologne, nous avons pu présenter aux 150 participants le projet " conciliation vie familiale, vie professionnelle : pari pour une harmonie sociale - grundtvig 2 " et les questionnements que nous avions.

Nos objectifs durant ces temps est de permettre l'expression d'acteurs confrontés à ces questions de la conciliation des temps de vie et d'engager une réflexion éducative personnelle et collective qui complète les outils, services et dispositifs mis à la disposition des usagers.

   
 
Commune de Bologne - Association Seguala-Limargue - Centre Social du Canton de Châtilllon en Bazois - Ecole Maria Ulrich - 2004